Créée en 1951, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l’organisation intergouvernementale chef de file dans le domaine de la migration. Elle est attachée au principe selon lequel des migrations qui s’effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société. Elle œuvre de concert avec ses partenaires de la communauté internationale pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien-être et les droits humains des migrants. Pour plus d’informations sur l’OIM, veuillez visiter : https://www.iom.int/mission
CONTEXTE
Depuis l'assassinat de son président en 2021, Haiti s'enfonce dans une crise humanitaire de plus en plus grave, provoquant d'importants déplacements internes et des flux migratoires irréguliers en raison des menaces sécuritaires principalement dues à la guerre entre les gangs. En septembre 2023, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a enregistré environ 194 000 personnes déplacées internes (PDI) en Haïti, ainsi que plus de 125 000 retours forcés depuis le début de l’année 2023, en grande partie à partir du pays voisin de la République dominicaine. Les besoins de protection de ces PDIs et de ces rapatriés forcés sont importants, y compris pour de nombreux groupes vulnérables ayant des besoins spécifiques.
Par ailleurs, le pays a connu un déclin économique prolongé, des tensions sociales et des troubles civils, augmentant considérablement les préoccupations des acteurs humanitaires en matière de protection alors que la situation politique et économique s'est considérablement aggravée, surtout avec la prévalence des activités d’individus armés communément appelés « gangs » qui a connu une recrudescence notamment depuis le début de l’année 2024, poussant beaucoup d’Haïtiens à se déplacer de leur zone de domicile pour se réfugier dans une autre mieux sécurisée, malheureusement dans des conditions très difficiles, limitant ainsi leur accès aux services pour répondre à leurs besoins de base.
Parallèlement, le nombre de cas de violences basées sur le genre (VBG) rapportés ne diminue pas, la violence des gangs devenant un facteur contributif supplémentaire dans une situation déjà marquée par la prévalence des actes de VBG. Alors que les besoins de protection et d’assistance des survivant.e.s ne cessent de croitre, le nombre de services disponibles tend à diminuer ou à être de moins en moins accessibles, notamment en raison de la dégradation de la situation sécuritaire, rendant le référencement et la prise en charge des survivant.e.s plus complexes.
Dans ce contexte, la Mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Haïti offre différents services de protection aux migrants et aux personnes déplacées internes (PDI) afin de prévenir, réduire et répondre aux risques et conséquences de cette situation, et de promouvoir les droits, la sécurité et la dignité de ces personnes. En outre, afin de soutenir les efforts de coordination de la réponse à la VBG en Haiti, l’OIM chercher à recruter un.e consultant.e afin d’établir et opérationnaliser le mécanisme de référencement des survivantes de VBG dans les différents départements du territoire haïtien.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action de lutte contre la VBG et en vue de soutenir les efforts des acteurs impliqués dans la réponse apportée aux survivant.e.s de VBG, l’OIM cherche à appuyer la coordination de la réponse à la VBG dans la mise à jour et l’opérationnalisation d’un système de référencement des survivant.e.s de la VBG. Ce mécanisme consistera en un cadre de coopération entre les acteurs gouvernementaux, intergouvernementaux et non-gouvernementaux visant à renforcer l’efficacité et l’effectivité de l’assistance fournie aux survivant.e.s de VBG et de déterminer clairement les rôles et responsabilités de chacun.
Unité/département organisationnel auquel le(la) consultant(e) contribue :
Protection
USAID, Bureau of Humanitarian Assistance (BHA).
“Ensuring protection and life-saving assistance to populations affected by gang violence in Haiti”(SN.0208)
Consultant(e) de catégorie B - Produits concrets et mesurables de la tâche assignée :
L’objectif de cette consultance est de travailler en collaboration avec les partenaires afin de mettre à jour le mécanisme de référencement des survivant.e.s d’acte.s de VBG, contribuer à la rédaction un protocole de référencement et de former les acteurs humanitaires à son utilisation, mais aussi de soutenir dans la mise en œuvre effective du plan d’action de lutte contre la VBG de l’OIM.
Le/La Consultant(e) est chargé(e) de collaborer avec les partenaires du sous-cluster VBG dans l’élaboration du mécanisme de référencement pour les survivant.e.s de VBG applicables dans tous les départements du territoire haïtien, de sa dissémination auprès des acteurs humanitaires et de leur formation à la réponse sûre à une divulgation.
Le/La Consultant(e) sera amené à contribuer aux efforts relatifs à la mise en œuvre du plan d’action de lutte contre la VBG élaboré par l’OIM.
Sous la supervision l’officier en charge de la VBG de l’OIM Haïti, le/la Consultant.e aura les mandats suivants:
Livrables:
Le/la consultante sera payée en trois versements, 20 % au début du projet, 40% après la soumission d’ébauche du mecanisme de référencement, et 40 % après la soumission du rapport final.
4. Indicateurs de performance aux fins d’évaluation des résultats
5. Éducation, expérience et/ou compétences requises
Déplacements nécessaires
2-3 missions à Port-au-Prince, Haiti
LANGUES (Les langues officielles de l'OIM sont l'anglais, le français et l'espagnol)
Pour cette position la maitrise du français. La connaissance de l'anglais et du créole Haitien est un atout.
COMPETENCES:
Le titulaire doit posséder les compétences techniques et de comportements suivants :
Valeurs
Compétences de base
AUTRES
Toute offre en rapport à cet avis de vacance de poste est sujette à la confirmation du financement. L’embauche sera soumise à une certification que le/la candidat(e) est apte pour l’emploi envisagé.
Sous réserve de certaines exemptions, la vaccination contre le COVID-19 sera en principe exigée pour les personnes recrutées à partir du 15 novembre 2021. Ce point sera vérifié dans le cadre de la procédure d'autorisation médicale.